Le 13 janvier 2016 : une avalanche emportait deux lycéens. Parmi eux, une jeune fille âgée de 16 ans. Elle partageait sa vie avec sa petite sœur qui souffre d’une maladie du métabolisme avec troubles associés. Le quotidien de la famille est rythmé par les soins, les horaires et l’attention continue portée à cette enfant. L’organisation est millimétrée. L’adolescente avait acquis la maturité de ceux qui connaissent des épreuves très tôt et une incroyable faculté à deviner les gens, à lire dans leur regard. Elle avait su créer une relation singulière avec sa petite sœur. À défaut de pouvoir se parler, leurs échanges de regards, leurs jeux de mains suffisaient. Cette communication non verbale entre elles lui avait sans doute permis d’acquérir une sensibilité particulière. Sa présence, leurs échanges, leur complicité, leurs jeux apportaient réconfort et répit à leur maman. Au lendemain de sa disparition, sa famille s’est mobilisée, poussée par un formidable élan de soutien, de générosité et de volonté, pour apporter un peu de répit aux familles touchées elles aussi par le handicap mental et les Trouble du Spectre Autistique. Le 20 janvier 2016, le fonds de dotation TFA est officiellement lancé. Le Trouble du Spectre Autistique Il s’agit de troubles neurologiques qui affectent les relations sociales et la communication. Ils se manifestent bien souvent par l’apparition de comportements inhabituels et le développement de répertoires d’intérêts et d’activités restreints, stéréotypés et répétitifs. Ils peuvent être associés à un retard de langage ou intellectuel plus ou moins important. Ces troubles peuvent avoir des degrés de sévérité variable et des manifestations différentes : difficultés de compréhension et d’utilisation de signaux et de codes sociaux, absence d’expression gestuelle, contact visuel fuyant, difficulté à interpréter les émotions, à s’exprimer verbalement, intolérance face aux changements et aux situations nouvelles, rituels… Lorsque la sévérité de ces troubles devient trop forte, l’intégration de ces jeunes dans un contexte d’IME classique devient difficile. Malgré les efforts constants des établissements, il devient incontournable de mettre un place un autre type d’accueil, incluant les dernières connaissances en matière de prise en charge des TSA et de les intégrer pour augmenter l’efficacité de leur accompagnement. Des éducateurs doivent être formés à ce handicap.